Le paysage a d’abord été pictural avant d’être réel. Paysage, comme morceau de pays, est le nom donné à cette nature idéalisée que les peintres représentaient au XVIe siècle. Face à la catastrophe écologique, une re-connexion à la nature s’est imposée : la marche précède désormais mon geste artistique, me rendant perméable aux transformations du paysage, à ses résistances et altérations. Il s’agit d’être dans le paysage, l’observer en marchant, le ressentir. Comme un laboratoire de recherches et de formes où la réflexion et la pensée artistiques se dévoilent progressivement en révélant leurs choix. La peinture accompagne, donne à voir et invente les transformations. Cette perception du paysage nous interroge sur ses représentations. Elle nous permet aussi de saisir les interrelations que nous entretenons avec les facteurs naturels et humains qui le modifient sans cesse.